Les couvents sont souvent considérés comme des monastères, à tort. Un monastère isole sa communauté de la société, alors qu'un couvent est au moins partiellement ouvert. Certains le sont d'ailleurs plus que d'autres. Le couvent de la sororité de la Vertu est d'ailleurs réputé pour être plus une passoire qu'un lieu religieux. Entre le laxisme des dirigeantes, et la répugnance des autorités à investir des lieux consacrés, le couvent est considéré comme le plus haut lieu de réunion des bas fonds.
Les bandoliers, fier-à-bras, coupeurs de bourses, maquereaux, et autres spadassins se retrouvent là-bas la journée pour se reposer au calme, et préparer leur coups fourrés de la prochaine nuit. Les religieuses mènent leur vie au milieu de cette faune, les accompagnant souvent de jour, et parfois de nuit...
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Déclaration de la Aguila Ultima, transmise à la mère supérieure du couvent de la sororité de la vertu :
Élevée par les Saintes Révélations au plus haut degré de sacerdoce, selon le devoir de bienveillance matriarcale qui nous est confié, nous avons constamment combattu la lâcheté, poursuivi l'ineptie, et promu les vertus de notre divine Révélation dans ces temps si difficiles.
Nous avons appris, par la rumeur publique, qu'il se répand dans les masses la passion d'un nouveau combat : le Blood Bowl. Afin de prouver la validité de nos thèses, la puissance de nos stratagèmes, et la force de notre vertu, nous avons décidé de puiser dans les forces vives de du couvent de la sororité de la vertu. Elles seront armées par Sa lance, protégées par Son bouclier. Nous mandons la mère supérieure de procéder à une levée dans leur monastères. Les plus dignes suivront Sa bannière, et formeront l'équipe de la Sororité de la vertu.
Qu’il ne soit permis à aucun homme d’enfreindre ou de contrarier, par une entreprise téméraire, cette Bulle de notre déclaration, condamnation, mandement, prohibition et interdiction. Si quelqu’un ose y attenter, qu’il sache qu’il encourra l’indignation de la Déesse.
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La bibliothèque du couvent résonne d'une discussion animée. La pièce ne porte de bibliothèque que le nom :l'affiche "silence" a été retiré il y a des années, et les rares livres qui se occupent encore les étagères n'ont pas vraiment une vocation religieuse. Quatre personnes boivent un verre l'ancien bureau d'enregistrement, reconverti en bar. La supérieure du couvent est reconnaissable à sa robe blanche à liseré rouges, et à son capuchon négligemment rabattu sur son dos. Malgré les années, elle a conservé un profil de jeune fille de bonne famille, qui tranche avec son vocabulaire. En face d'elle se trouve trois hommes qui, prit séparément, gagnent automatiquement le droit à un passage à tabac pour délit de sale gueule.
"Mais pour qui elle se prend, cette Aguila truc ? Me dire ce que je dois faire ? Mais c'est moi la mère supérieure de ce bousin, bordel !" hurle-t-elle en désignant le papier signé par sa supérieure, déjà taché par le vin.
"Ecoute Bella, c'est pt'èt pas si mal, ça", répond un des malfrat attablés. Ses moustaches gigantesques, lustrées, et pointant vers le haut, lui donnent un air mi ridicule, mi farouche.
"Bin ouais. Entre la vente au marché noir des places, le trafic des corps des joueurs morts, et la contrebande pendant les déplacements, on a moyen de se remplir la panse facile." ajoute un collègue portant d'énormes rouflaquettes, aussi gras que le premier est fin.
Le dernier, un bellâtre avec un accent du sud renchérit : "Et lé fans des z'amazoné, enfin, des bella en maillot léyé, c'est bon pour lé business ! Après oune saison, on pourra transformer lé taudis est en résidence dé louqse !"
"Bin voyons. Et qui c'est qui va gérer les emmerdes ? C'est mamie ! Je vais encore gagner des rides avec vos conneries. c'est pas la peine de rêver. Je vais répondre à cette conne, et lui expliquer ou elle peut se la mettre, sa putain de lance!" répondit la supérieure, avec son élégance habituelle.
"Mais non, On peut large gérer tout ça, ma belle," répondit le gros. "Les milices rurales veillent au grain, et j'ai du mal à d'approvisionner. J'ai le temps pour ça. Et Luigi et Moustache seront tout content de me filer un coup de main, hein camarades ?"
Sans leur laisser le temps de nier, la supérieure le prit au mot :"Riton, c'est ta merde maintenant. Si ça fait des vagues, et que j'ai une remarque négative, je vous botte le cul à tous les trois tellement fort que vous verrez le bout du monde! Et tu prends les deux frangines des Batignoles. Moins je les sens, mieux je me porte. Et tu donnes des putains de noms potables aux pétasses que tu ramasses !"
Sujet: (RP d'équipe) La sororité 
