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 Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes

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2 participants
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rag bylansi
Squig Kommissaire Surgelé
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rag bylansi


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Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes  Empty
MessageSujet: Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes    Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes  EmptySam 11 Déc - 14:03

ps: je tenais à regrouper du mieux possible le premier chapitre des aventures de Rag Bylansi, regroupant les passages pour former un texte compréhensible, avant de le conclure par un final que je laisse découvrir à ceux que ça intéressera.
si cette histoire vous plait, je continuerai de la développer.
en tout cas, j'ai bien aimé la créer, et j'en remercie pour cela la ligue qui aura été mon ferment initial.


Ce soir là, boire une bière à la taverne de l'œil qui pend était bien difficile. Nombre de fans venus de tout le vieux monde pariaient sur les matches à venir, buvaient, buvaient.... et buvaient encore.
Hans se fraya un passage dans la foule, à la recherche de son vieil ami. Celui-ci lui avait laissé un message laconique, l'invitant à le rejoindre sans tarder. Rag Bylansi était dans un coin de la taverne, accompagné d'un acolyte encapuchonné à peine plus grand qu'un enfant. -Ah, ces fréquentations, pensa t'il en s'asseyant à leur table.
Hans navigua entre les tables, et tapa sur l'épaule de Von Dieter, un coach peut-être aussi cinglé que Bylansi, donc son ami, en passant.
Rag avait déjà 2 pintes vides devant lui, et se pencha vers son ami, à peine fut-il assis.
-Tu as devant toi un coach heureux, mon frère!" les yeux de Rag brillaient, et Hans se demanda à quoi attribuer ce fait!
Il tourna alors son attention vers l'inconnu, incapable de distinguer le moindre de ses traits, emmitouflé qu'il était dans un manteau exotique trop grand pour lui, avant de s'adresser à nouveau à Rag.
-Coach? Toi? Maiiiiis... Attends voir! Tu es interdit de séjour dans tout Altdorf, non? Qui..."
-..Dans mes rêves!" l'interrompit alors Rag! Ils m'ont parlé, convaincu, et confié l'équipe de joueurs de mes rêves les plus fous.
Puis il reprit: -Tu sais pas? On a un but commun, avec mes nouveaux amis. Moi, je veux prouver que mes tactiques sont novatrices et bonnes. Bonnes pour le blood bowl, pour le public et pour entrer dans la légende. Je suis trop dur avec les joueurs? Bah, laisse-moi rire! Depuis quand font ils la loi, ceux-là?
Hans ricana:- Rag, on n’enferme pas un joueur avec un zombie, et...
Quoi! Il ne l'a même pas mordu. Et je suis bien placé pour le savoir, non?
Les deux hommes se dévisagèrent un instant, et Hans hala la serveuse pour réclamer une bière, avant de poser sa main sur l'épaule de son ami.
-Mindy est morte, Rag! Ce jour là, où tu as convaincu tes joueurs de s'entrainer en Sylvanie... Eh bien, elle a été mordue, par Shallya! Comment peux-tu...
-Non, je ne veux rien savoir, je l'aime comme elle était... est et... et... eh ben dis toi qu'elle ne vieillit plus! Elle n'essaie même pas de me mordre. Je suis heureux comme ça, et personne ne peut décider pour moi de ce que je veux! Les yeux de Rag brillaient intensément, et chacun sût que le sujet était déjà clos.
Dépité, Hans but une gorgée de sa bière à peine servie, et se tourna à nouveau vers l'inconnu.
-Bon, n'en parlons plus! Mais qui alors est près à engager celui qui dort avec la mort?
Celui-ci se pencha vers lui, et chuchota alors:- Ssseux à qui on a tout prissssssss! Sssseux là ssssont venusss pour prendre à leur tour vosss tréssssorsss!
Une langue fourchue et rosacée surgit de l'intérieur de sa capuche, et la créature révéla alors deux yeux globuleux, et une peau squameuse violacée.
-Nouss allons prendre votre plusss précieux trophée, humains! kss kkss kksss! Nous repartironsss avec la coupe du Sssquig pour vous montrer ce que Sssssa fait d'être dépossédé de son préssssieux bien!
Hans, figé, finit par retrouver l'usage de ses membres après un instant d'égarement. Il fixa tour à tour son ami, déjà parti ailleurs, et l'autre, apparemment hilare.
Avant qu'il ne dise un mot, Bylansi lui agrippa le bras:- Je veux ton entrepôt sur les docks, Hans! Et tout le poisson que tu pourras trouver.
Crois-moi, tu ne le regretteras pas! Mes amis paient bien.
Hans réfléchit un instant, avant de réaliser que l'autre le fixait de ses yeux jaunes.
A ce moment là, une voix lui vrilla le cerveau.
-Nous sommes les héritiers des Anciens, les gardiens de la vérité, et les protecteurs du monde, ami Hans! Nul n'a eut à se plaindre de nous sinon les démons, et ton aide n'a pour but que d'aider mes enfants à survivre en Altdorf. Hans, lorsque les humains les verront soulever la coupe, ils sauront le mal qu'ils nous font en pillant nos temples!
Aide nous, Hans! Aide-moi! Moi Axawantiko le Sage, disciple de Mazdamundi!
Hagard, perdu dans ses pensées, Hans finit par croiser le regard de Rag, complice.
-Pas mal, leurs missives, non?
Hans se mordilla la lèvre, observa son ami, puis son nouvel associé, et leur tendit sa chope:
-Mes amis, trinquons à la coupe du squig, qui sera bientôt notre coupe!
Les trois compères s'esclaffèrent, et leurs rires se noyèrent dans le brouhaha de la taverne de l'œil qui pend, où ce soir là, décidément, il y avait bien du monde.

L'entrepôt était vaste, humide et puait le poisson rance.
Couchés sur la paille, les lézards récupéraient déjà des deux matches amicaux effectués les jours précédents.
Rag Bylansi était encore hagard des abus de la veille, en compagnie de Hans et de Von Dieter. En tout cas, il se faisait une idée plus précise du potentiel de sa nouvelle équipe.
Les Silencers avaient fait preuve de férocité et d'une audace victorieuses. Les elfes noirs n'avaient pu opposer que leur dépit au pressing du bloc saurus, tandis que les skinks se faufilaient partout, marquant 3 essais successifs.
Rag riait encore du regard noir que lui avait lancé le jeune dynaste, et il se satisfaisait de ne pas comprendre son langage guttural, pas besoin, d'ailleurs! Il se tourna alors vers son vieil ami. "Bon, je sens que cette saison sera disputée!"
-Ohh, je vais avoir besoin d'entraîner sérieusement cette bande d'orques, sinon je vais avoir du mal! Abusé quand même, de m'en blesser deux sur l'engagement!
Rooh, quand j'y pense...Je n'ai rien pu mettre en place.
Bylansi eût un petit sourire, et lui tapota l'épaule amicalement.
-Il te reste encore un match avant le lancement de la ligue! Apprends leur quelques uns de nos vieux trucs, genre le "Pousstoidlakjmymette" ou "tavékapatmettdvanmontankàvapeur"!
Von Dieter se gratta la barbe, les yeux enfoncés, et la mine pâle comme Moorslieb.
"Par Karl Franz, faut que je trouve un moyen d'en faire des monstres, sinon je vais me faire bouffer, c'est sûr"!
Bylansi tourna le regard vers le prêtre skink. Celui-ci était au chevet d'un de ses congénères, blessé lors du premier match. Par quelque incantation ou breuvage étrange, la créature se remettait déjà, et c'était tant mieux.
"T'en fais pas! Depuis le temps que je te connais, tu devrais déjà être mort dix fois." Hahaha.
Von Dieter soupira et laissa Rag s'entretenir avec le prêtre skink. Lui n'aimait pas trop s'approcher de ces créatures. Un bruit pesant le fit sursauter et il s'écarta devant un monstre énorme qui semblait ne même pas le voir.
Le kroxigor continua son chemin sous les yeux de Von Dieter, dubitatif.
Soudain, ses petits yeux noirs s'éclairèrent.
"Mon troll!! Oui, je vais m'appuyer sur mon troll pour imposer l'équipe."
Von Dieter le revoyait écraser un skink entre ses battoirs, et l'espoir que suscita cette action, juste avant de perdre deux joueurs sur l'engagement des lézards.
-Bah!!! Bon Rag, j'ai soif, moi... On y va?

Les dernières nouvelles de Waldenhof semblent confirmer les propos de Mich'Hell Druck'herr.
En effet, notre journaliste sportif Gil Hardy, spécialiste des ligues sylvaniennes, aurait entendu d’autres rumeurs alarmistes, et échangé quelques informations avec notre chroniqueur local, Roger Koodher.
-Eh oui mes amis, il semble bien qu’une équipe de morts vivants se prépare très sérieusement pour la prochaine saison du Squig enragé.
-Oui, enfin rien de très surprenant pour cette région, Gil. Excusez-moi du peu, mais où est le scoop, là ?
-Ah, Roger, je reconnais bien là votre pragmatisme. ! Uhr Uhr Uhr…
En fait, c’est le potentiel de cette équipe qui est intéressant. Elle est supervisée par un kislevite particulièrement ambitieux, venu jusque dans ces contrées pour briller dans tout l’Empire.
-Oui, vous parlez de ce douteux personnage, Abra Movitch ?
-Exactement ! Il semblerait qu’à l’origine, un entraîneur ait eu l’étrange idée de venir entraîner son équipe dans les landes, près de Waldenhof !
-Oui, j’en ai entendu parler ! La plupart des joueurs sont morts, et l’entraîneur en question a mystérieusement disparu.
-Toujours est-il que peu de temps après, Abra Movitch serait apparu, accompagné d’un nécromancien, Belo Ruci, je crois.
-Eh oui, Gil, et les corps des petits ont disparu dans la foulée.
-On ne peut rien vous cacher, Roger ! Aux dernières nouvelles, Abra Movitch superviserait la saison 4 du Squig Enragé afin de recruter un entraîneur pour la saison prochaine.
-Eh bien, voilà qui nous promet de grands moments en perspective, non ?
-C’était Roger Koodher, en direct de….euh, Gil ? Vous ne viendriez pas d’essayer de me mordre, par hasard ?
-Désolé Gil, mon affectation dans cette région me tape sur les nerfs !

La cave, immense, était inondée de lumière par les innombrables chandeliers qui la parsemaient. La faute au kislevite, qui ne supportait pas l’obscurité.
Emmitouflé dans son épais manteau de fourrure, Abra Movitch observait les gesticulations du nécromancien, semblant s’impatienter. Ses doigts couverts de bagues tapotaient le dossier de son fauteuil, tandis que Belo Ruci passait d’un cadavre à l’autre.
Les deux lycanthropes qui protégeaient Movitch l’encadraient, silencieux, tournant la tête d’un côté et de l’autre, émettant parfois des grognements à l’encontre des morts qui commençaient à se relever.
- Restez calmes! Belo, drôle d’idée de me convoquer un soir de pleine lune. Les frères Bogdanov ne pourront pas se contrôler longtemps dans leur état.
Le vieillard ricana tout en retirant les derniers bandages de l’ancien joueur couché sur les planches.
-Maître Movitch, ce sont les meilleures conditions pour ramener une étincelle de vie dans ces corps pourris. Nous avons déjà assez perdu de temps à les retrouver. Regardez donc, je n’ai pu réintégrer une parcelle de leur âme qu’à deux d’entre eux.
Ceux-là seront des joueurs hors pair, je vous l’assure. Les autres ne seront guère plus que des cadavres animés, même s’ils devraient conserver quelques réflexes rentables pour votre équipe.
-Deux revenants, pensa Abra Movitch. Sur les six cadavres récupérés, ce n’était pas si mal. Ces deux là avaient accumulé assez de rancœur pour revenir d’entre les morts, et feraient sa gloire prochaine, par la Grande Katarina.
-Bon. Et l’ogre ?
Belo Ruci releva le menton fièrement, et ricana sous cape en s’approchant du cadavre énorme qui gisait sous un linceul. Il caressa affectueusement les formes qu’il dissimulait, et souleva légèrement le drap, révélant une tête énorme et recousue de partout.
-Celui-là est ma plus grande fierté, Maître Movitch.
L’ogre est devenu un parfait golem, et il vous obéira au doigt et à l’œil.
Abra Movitch eût un sourire narquois sous ses énormes bacchantes, et, s’emparant d’un cigare dans la poche intérieure de son manteau, l’alluma savoureusement.
-Hehe. Oui, j’ai hâte de voir sa stratégie à l’œuvre sur le terrain. Maintenant, il va pouvoir pleinement exploiter les tactiques qu’il me vantait de son vivant.
Pauvre Karloff. Ahaha…
Mal lui en avait pris de perdre son dernier match.
Belo Ruci caressa le crane couturé, se félicitant de sa création.
Quel grand homme, cet Abra Movitch, pensa t’il. Qui d’autre aurait imaginé fusionner le cerveau d’un coach avec le corps d’une telle brute ? Boris Karloff serait le cœur de leur future équipe, et la mènerait d’un poing d’acier sur le terrain. Même les jumeaux ne pourraient se soustraire à lui.
-Bon, tout cela commence à prendre forme. Igor et Grichka, partez en chasse dès maintenant, et parcourez la lande, guettez les caveaux des hommes s’il le faut. Et ramenez-moi quelques goules.
Je veux les plus vicieuses et rapides que vous trouverez. VIVANTES.
C’est bien compris ?
Les deux lycanthropes échangèrent un regard complice, et s’engouffrèrent aussitôt par l’étroit escalier qui menait au premier étage.
Un instant plus tard, Abra Movitch levait son imposante carcasse, et prenait à son tour le même chemin pour rejoindre ses quartiers.
-N’oubliez pas, Belo. Nous aurons tôt ou tard besoin d’un deuxième golem.
Puis, lançant un dernier regard au laboratoire improvisé du nécromancien :-Et faites nettoyer cette cave. Mes gens arrivent bientôt, et je ne voudrais pas effrayer mes jeunes cailles avec vos horreurs. Le kislevite s’éloigna alors dans un rire tonitruant, soulevant de la poussière à chacun de ses pas pesants.

Enfin seul, Belo Ruci fit ses comptes.
Quatre joueurs décérébrés, un golem, les jumeaux et deux goules formeraient équipe avec les sinistres silhouettes qui se tenaient, impassibles, au fond de la pièce.
Le nécromancien craignait plus que tout autre les deux revenants, car c’était la haine qui les avait ramenés d’entre les morts. Ces deux là gardaient en eux un souvenir qui les animait plus sûrement que sa noire sorcellerie.
S’approchant d’eux, Ruci se tint prudemment à bonne distance, et les observa un instant.
Steiner et Ubher se tenaient droits, leurs orbites luisant d’une lueur verdâtre.
-Vous savez que c’est mon maître qui vous a ramené, tous les deux ! Et vous savez ce qu’il attend de vous ?
Les deux spectres opinèrent, et Ubher prit la parole, d’une voix sépulcrale.
-Nous… Nous serons au service de votre maître, sorcier. Nous faucherons les âmes sur les terrains de blood bowl que nous foulerons.
Et nous l’attendrons.
Belo Ruci tourna la tête vers son interlocuteur. Un rictus naquit entre ses lèvres crevassées, et il demanda alors : -Qui attendez vous ? Serait-ce… ?
Steiner l’interrompit de la même voix crispante que l’autre revenant.
-Lui a survécu à cette nuit là!
Réfléchissant quelques secondes, Ruci s’empara de son précieux manuscrit d’une main, et se hâta de tremper sa plume dans l’une des innombrables taches de sang parsemant le sol de l’autre.
- Son nom? Vous parlez bien de votre ancien coach ?
Ubher tendit un poing rageur, ses doigts racornis crissant contre sa paume squelettique.
-C’est Bylansi. Rag Bylansi. C’est lui qui a causé notre perte.
Le nom prit place à côté d’autres, barrés, et Ruci referma doucement l’ouvrage, non sans avoir soufflé préalablement sur les mots écrits. –Parfait, s’il n’est pas déjà mort, je pense savoir comment le retrouver.

La nuit se recroquevilla sur le manoir de Waldenhof.
Au loin, les hurlements des goules succédaient à ceux des lycanthropes partis en chasse, tandis que les morts tournaient en rond dans les profondeurs de la vieille bâtisse.
Longtemps après que les vivants se furent endormis, les revenants ressassaient encore leurs sombres pensées.
Et les souvenirs refluaient à chaque seconde qui s’écoulait, amplifiant leur rancœur d’outre tombe.
-Tôt ou tard, Bylansi! Tôt ou tard, nos chemins se croiseront à nouveau.
Leur feulement glacial interloqua même les zombies qui erraient sans but dans la pièce, et les revenants détruisirent alors tout ce qui passait à leur portée, enragés par le souvenir de leur mort stupide.

Oxaltwac observait la femme allongée sur sa couche. Elle était étonnamment calme pour son état, même si de vagues grognements émanaient d’elles dès qu’il approchait sa patte.
- Ssssir Bylansi, la magie que vousss nous demandez coûte énormément d’énergie à mon vénérable maître !
-Je sais, mon ami, je ne le sais que trop bien ! Et vous avez toute mon estime pour cela !
L’homme se tenait près de Melinda, agenouillé, sa main posée sur son front ravagé.
-Pensez vous que ces artefacts fonctionneront ?
Oxaltwac frotta son museau d’une main, triturant ses amulettes de l’autre. Nombre de plumes exotiques et divers quolifichets pendaient à sa ceinture, lézards séchés et tête réduite d’une créature que Rag n’osait identifier, complétaient la panoplie du prêtre skink.
-Nous n’avionsss jamaisss envisssagé son utilisation pour un tel cas, humain, kss kss kss ! Mais oui, le temps ne devrait plus agir sur ssson corps, du moins tant que nos cristaux sacrés cerneront son âme !
Rag se mordilla la lèvre, inquiet et coupable de ce qu’il imposait à sa bien aimée.
Oxaltwac avait percé le front de Melinda de nombreuses échardes de cristal.
Puis méthodiquement, il avait sanctifié son corps de nombreuse tiges d’argent et autres cristaux, sensées la relier directement au prêtre mage.
Le prêtre skink se tourna vers l’humain et lui lança un regard empreint de douleur.
-Axawantico a tenu sa promesse envers vous, Sssir Bylansi ! Désormais, c’est lui qui sssubit les affres du temps de votre…comp..agne.
Le skink se tût un instant, semblant hésiter sur les mots à employer, puis il posa doucement sa patte sur le poignet de son interlocuteur. – Cela n’affectera guère mon maître, mais peut-être esssst-ce plus une malédiction pour vousss qu’une bénédiction pour elle ?
Les yeux de Mindy, fiévreux, passèrent de l’un à l’autre, semblant invraisemblablement les comprendre. Apeurée, elle toucha de ses doigts les pierres qui constellaient son front, et fit un sourire à Rag qui aurait terrorisé tout autre. Elle tendit une main hésitante, et la glissa maladroitement dans celle de son amant. Rag se pencha vers elle, et l’enlaça comme il l’avait toujours fait.
Le corps de Mindy émettait une légère vibration, et il posa ses lèvres sur les siennes. Tous deux restèrent ainsi un moment, perdus dans leur tourment. Melinda grelottait, silencieuse, et ses yeux embués bouleversèrent son amant.
Se pouvait il qu’elle comprenne son état ?
Le regard impassible d’Oxaltwac ne lui apporta aucune réponse. Il s’était enfermé dans une situation impossible, dont il ne voulait entrevoir l’issue.
Il finit par se relever, laissant Melinda se réfugier sous sa couverture.
-Je n’ai pas votre sagesse à opposer à mon amour. Elle est là ! Elle bouge, elle pense, elle… respire ! Je…
-Sssur ce point, mon ami humain, j’ai bien peur qu’elle ne ressspire que votre détermination à la garder consssciente ! L’air ne lui esst d’aucun secours !
L’homme lézard attira à nouveau l’homme vers lui.
-Réfléchissez bien aux conséquences de vos choix, voss amis ne tarderont passs à vouss éviter, ou à parler de ce qu’ilsss ont vu.
Rag songea à Hans, le seul ami qui connaissait la vérité. Les autres l’ignoraient ou le feignaient bien. Quant à Von Dieter, ses soirées de beuverie l’assuraient d’une amnésie quasi permanente.
Bylansi haussa les épaules. –ce n’est pas pour rien que je me suis installé ici, au-dessus de l’entrepôt. Personne n’a envie d’entrer avec nos amis de Lustrie.
Le prêtre skink opina.
-messs guetteurss ont détecté des intrus, cependant ! Il sssemble que nous soyonsss obssservé par des inconnusss… très durs à intercepter.
Cependant, mes éclaireursss y parviendront tôt ou tard, et nous sssaurons qui tourne autour de nous !
Dubitatif, Rag Bylansi prit une expression dure : - je ne m’inquiète pas de qui peut entrer, Oxaltwac, tant qu’il ne ressort pas !
Son rire répondit au croassement du skink, et tous deux s’en allèrent inspecter le dernier entraînement des Cold Silencers.

Coup de sifflet final.
Oxaltwac s’effondra sur le banc de touche, encore essoufflé par le déroulement du match.
Debout au bord du terrain, Bylansi félicitait ses joueurs qui rentraient un à un dans le vestiaire. Autour d’eux, le public refluait déjà vers les sorties du stade.
Le prêtre skink voyait encore les images se dérouler dans sa tête, dubitatif.
L’engagement avait vu les lézards s’élancer dès le coup de sifflet, prenant de vitesse les humains. Ceux-ci, en réaction à cet assaut, engagèrent sans tarder le combat, concentrant leurs efforts sur les saurus en contact. Et c’est Wendel, le lanceur, délaissant la balle pour s’élancer sur un saurus qu’il commotionna, qui serait bien malgré lui l’acteur providentiel du match.
Car aussitôt, une nuée de skinks se rua sur le ballon et le joueur qui le protégeait. S’en suivit une furieuse mêlée. Hommes et lézards se battaient pour la balle.
Xhoqai n’aurait pas l’occasion de briller aujourd’hui, sorti sans ménagement par un blitzer avisé. Fort heureusement, son sacrifice permit à Oy of Itza de s’emparer du ballon, et de filer vers la ligne d’en but.
Rien ne se passa jusqu’à la mi-temps.
Oxaltwac soupira en repensant à ce saurus qui, ayant engagé avec la balle sortie par Wendel était venu se jeter maladroitement sur les lignes humaines.
Nouvelle mêlée, et ce qui aurait dû être une promenade de santé se révéla être un chemin de croix. Humains et skinks se disputèrent tour à tour la balle, cette même balle qui changea de camp de tours en tours, amenant progressivement les deux équipes au 16ème tour.

-He bien Roger, il semblerait bien que le terrain était humide, et la balle bien glissante, non ?
-Oh oui, et ça a gâché bien des actions de part et d’autre.
-Enfin, les lézards remportent leur 3ème match. Mais je sens à sa mine que leur coach n’est pas très satisfait.
-Oui Roger, il ne nous a pas fait rêver, ce soir ! Espérons qu’il fasse mieux la prochaine fois.
Et d’ailleurs, je retiendrais surtout l’acharnement des Poings d’Erthorp qui n’auront pas démérité.

Tout en haut des tribunes, caché par la foule, Belo Ruci observait de loin Rag Bylansi.
-Vous voyez Steiner, je vous avais bien dit que je le retrouverai.
Le revenant, silencieux, dévisageait son ancien coach.

Tandis qu’il ressassait ses pensées, Steiner s’attarda sur celui qu’il admirait le plus au monde.
Bylansi était méconnaissable, en présence de sa femme.
Il faut dire que Mindy était son pendant parfait. Les deux s’amusaient dans l’indifférence générale, plaisantaient comme de vieux soudards, et…
Et rien à faire, ce coach était non seulement un meneur d’homme hors pair, mais l’heureux élu de la femme de sa vie.
Elle était autant faite pour lui que son équipe, prête à le suivre en enfer pour gagner ses faveurs.
Ballotée par les cahots incessants, la petite troupe s’éloigna ainsi vers un voyage qui changerait à jamais leur vie à tous.

L’entrainement s’était attardé, sous l’insistance du coach.
Les morts avaient perturbé l’entrainement comme il l’avait prévu, sur la lande.
Otto, l’ogre, était chargé de se débarrasser des intrus trop insistants, et tout s’était bien passé. Jusqu’à ce que…
Mindy, installée sous un drap tendu par des piquets, avait sans doute compris plus vite que les autres qu’un malheur était sur le point de survenir.
Déjà trois morts vivants s’étaient manifestés, rapidement écrasés par Otto.
Mais elle était la seule à avoir suffisamment observé l’ogre pour le voir frotter, frotter, et frotter encore son avant bras.
Pris qu’ils étaient dans leur match, les joueurs ne s’étaient rendus compte de rien.
Et là…
Les zombies surgirent de l’orée du bois, affamés.
Mindy se leva aussitôt, alertant son époux du danger.
Les joueurs s’éparpillèrent, tandis que la horde titubante les submergeait.
Chacun se battait pour sa vie, le temps n’était plus à la plaisanterie.
Paniqué, Rag Bylansi se précipita vers la tente pour rejoindre Melinda.
Otto frappait dans tous les sens les morts qui s’agglutinaient sur lui. Malgré cela, ils finirent par le jeter au sol et le dévorer sur place tandis qu’il se débattait furieusement.
Tout n’était que chaos. Meinhard savait désormais qu’il n’était pas aussi rapide qu’il l’avait pensé, tandis que des mains crasseuses fouillaient ses entrailles.

Paniquée, Mindy chercha des yeux une arme dans la tente. Rien.
Désespérée, elle se tourna à nouveau vers Rag, espérant qu’il la rejoindrait vite. Mais ce n’était pas Rag qui se tenait devant elle.
La créature avait surgi de nulle part et se tenait droit devant elle, la tête penchée.
Le temps se figea.
Mindy apercevait son époux courir vers eux en superposition avec le zombie immobile. Ralenti par la cohue, Rag Bylansi hurla à Mindy de reculer, qu’il allait la sauver et qu’ils s’en…
- Noooon !!! Bylansi s’empara de sa dague et se jeta sur la créature penchée sur sa bien aimée, lui enfonçant la lame dans la nuque suffisamment fort pour la clouer au sol.
Il prit Mindy dans ses bras, épouvanté par la douleur qui émanait de son regard.
Par Sigmar, le sang qui l’éclaboussait ne pouvait être le sien ?
Hurlant comme un damné, Bylansi se tourna vers le carnage qui se déroulait derrière lui.
Tout n’était plus que chaos, et son équipe, décimée par sa faute, était devenue le festin des morts.
Plus rien à faire.
Prenant sa femme dans ses bras, il s’enfuit le plus vite qu’il put.
Bien vite, sans s’occuper du reste.
Car le reste ne comptait plus.

Les survivants résistèrent longtemps à l’assaut des morts. Assez longtemps pour voir leur coach fuir les lieux sans même un regard pour eux.
Ce ne fût que lorsque Ubher s’écroula que Steiner s’en vint à douter.
-Coach ? Vous allez revenir, hein ? Coach ?
Il n’est pas si certain qu’il réalisa que les morts le déchiquetaient avant d’avoir trouvé la réponse à sa question.
Les larmes qui coulaient sur ses joues se teintèrent bientôt de pourpre, et le blitzer laissa la mort l’emporter.

Après la défaite des Silencers en finale, Oxaltwac décida de poursuivre l'aventure avec Bylansi. L'expérience avait été intense, et il fit donc venir l'équipe Amazone "The Sweet Swamp Ladies" dans le championnat de Nag.Les Silencers furent dissous, et les joueurs poursuivirent leur entrainement pour intégrer "The Ancient's Chosen" dans le même championnat.
Ayant besoin de fonds pour développer ses équipes exotiques, Rag Bylansi fit la rencontre de Belo Ruci, l'émissaire d'un riche kislevite du nom d'Abra Movitch, et accepta d'entrainer son équipe de nécromants, ne pouvant refuser son offre généreuse.
c'est ainsi qu'avant même d'avoir rencontré ses futurs joueurs, Rag Bylansi inscrivit les "Feverish Weepers" dans la ligue du Squig Enragé...




Dernière édition par rag bylansi le Sam 11 Déc - 16:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes    Mindy For Ever, Chapitre 1: les larmes  EmptySam 11 Déc - 15:23

Mis bout à bout, j'avoue que mon petit cerveau suit vachement mieux. Keep it up!
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