Bonjour, je m'appelle Issac Washington, heu... je suis la nouvelle recrue de l'équipe de BloodBowl de "La Moustache" l'équipe skaven qui monte fort en ce moment, je joue au poste de 3/4 centre.
Avant j'étais serveur dans une auberge "La demi portion", qui est très fréquentée par les halfelings du coin, et encore avant, j'étais tavernier sur un bateau de croisière, le "Laugh Boat", ça s'est arrêté le jour ou le Capitaine Stubing est passé trop près des côtes de Mousillon...
C'est pas tous les jours la joie le métier de serveur à "La demi portion", le patron est pas facile, et souvent, les clients non plus, heureusement, j'ai un filon pour me procurer un peu de malpierre de temps en temps pour oublier.
J'ai été recruté par le coach Pitiver, lors d'une soirée bien, heu... une soirée de halfelings quoi... y'avais de tout, et à foison...
Coach Pitiver cherchait une nouvelle recrus, et moi j'en avais marre de ce boulot ingrat, je rêvais de gloire et d'honneurs, donc j'ai raconté tout ça à coach Pitiver, il m'a écouté d'une oreille discrète, et pis après il a dit "Groumpf, bon, ok, tu viens demain à l'entrainement, mais ce soir t'es encore serveur, ramène moi donc encore un peu de boudin de warg avec une choppe de frappiste".
C'est bizarre mais quelque part j'ai un peu l'impression qu'il m'a choisi surtout pour ma magnifique moustache, mais quand on y réfléchit bien, c'est pas possible, un coach si renommé ne peux quand même pas choisir ses joueurs sur des critères aussi heu... peu sérieux...
Dès le premier entrainement ça a été dur, en fait ce n'est pas directement coach pitiver qui mène l'entrainement, apparemment souvent, il médite sur sa soirée de la veille...
Non, c'est celui qu'on appelle "Le Grand Charles" qui dirige l'entrainement, une Vermine de choc à la retraite.
Il a gardé un style et une rigueur très militaire, même si appliqué à des skavens, bon... c'est pas toujours dans notre nature dirons nous... mais il canalise un peu la sauvagerie des entrainements comme ça.
J'ai commencé tout de suite par me frotter à une des 2 vermine, Tom Selleck, c'est pas un tendre lui, il est impressionnant de hargne, ami ou ennemi faut pas être sur sa route, il cogne.
Apparemment c'est une sorte de bizutage de faire le premier entrainement en face de lui...
Puis le jour de mon premier match est vite arrivé.
Je me souviendrais toujours de mon entrée sur le terrain, la foule, le bruit, la violence contenue.
Et puis j'ai vu l'équipe d'en face, des morts vivants, l'équipe du Croc Montre Show.
Ma place c'était sur la ligne, juste en face d'une des 2 momies, Neferne, là j'ai eu vraiment peur, je me suis figé.
D'un coup, Tom Selleck a surgit derrière moi, et est venu me taper dans le dos.
"Tu vois je suis pas si méchant que ça... souviens toi bien des entrainements, de comment je t'ai appris à essayer de survivre. Un conseil, les momies, ça va pas vite alors fait comme nous tour, COURS!"
J'étais à peine en position je voyais de très près les bandelettes odorantes de la momie d'en face quand l'arbitre a sifflé le début du match, ça l'a réveillé d'un coup.
Surtout qu'une horde de supporters est entrée sur le terrain, c'était surtout des skavens, et ils ont bien tabassé l'équipe d'en face, nous aussi un peu, mais beaucoup moins.
Ca m'a redonné la gnac de savoir qu'on était pas seuls, et d'un coup, le jeu est parti, j'avais l'impression que tout passait en accéléré.
J'ai vu Tom Selleck passer en trombe sur ma droite, il a chargé directement un zombie d'en face, ouch, le plaquage est sévère, mais le zombie ne bronche même pas, on voit bien qu'il est habitué à de tels contacts. Va falloir que je m'endurcisse rapidement aussi.
Après il a continué sa course directement jusqu'à l'en-but pendant que les adversaires mis au sol par les supporters se relevaient.
Et il a inscrit tout seul le premier TD, il avait la balle dans les pattes, j'avais même pas vu.
Après le TD, Le Grand Charles est venu m'égueuler "Toi la p’tite moustache, je ne t'ai pas mis sur le terrain pour regarder les autres jouer, aller, en position, et tient le contact!"
Je me suis mis en place sur la ligne et j'ai vu le mauvais sourire de la momie d'en face, mais j'étais gonflé à bloc, je me sentais capable d'arrêter les 2 momies tout seul, une dans chaque bras, le public criait encore des suites du premier TD, je n'entendais plus rien d'autre qu'un brouhaha de fond et le bourdonnement de mes tempes.
Et je en voyais plus rien d'autre que mon adversaire direct, comme teinté de rouge tant il semblait rayonner de violence.
Un coup de sifflet a déchiré le bourdonnement et j'ai vu la momie se lancer sur moi, je me suis tendu pour la bloquer.
Puis d'un coup, je vois le gazon, je ne comprend pas pourquoi, je ressens juste une forte douleur aux côtes, je me demande où je suis et ce que je fais là allongé sur l'herbe.
Je relève la tête et le vois la Neferne qui avance, et tout reviens d'un coup, le match, la peur, le contact, la momie.
Elle m'avait balayée comme si j'étais un vulgaire parasite venu grignoter ses plates bandes.
La honte m'est venue, puis la colère, je me suis relevé d'un bond, et j'ai repris ma position.
Je ne voyais rien du jeu, tout entier consommé dans ma lutte avec le monstre.
Je me suis relevé, et je suis revenu au contact de la momie.
Elle m'a de nouveau fait tomber sans un regard, je me suis relevé de nouveau.
Et pour la première fois j'ai tenu le choc, j'ai juste reculé un peu sous l'impact, mais je faisait toujours barrage et je voyais bien la goule derrière qui hésitait à passer la brèche n'étant pas ouverte.
Autour, je distinguais vaguement mes coéquipiers qui couraient dans tout les sens, sans parvenir à déterminer si c'était le résultat d'une tactique particulière ou d'une fuite éperdue.
Puis j'ai entendu un sifflement strident, je n'ai pas compris tout de suite ce qu'il se passait, j'ai esquivé un dernier coup vicieux de la momie, puis je l'ai vue partir au bord du terrain.
L'arbitre venait de siffler la mi-temps.
Tout occupé à survivre, je n'ai pas vu le temps passer, ni compris quoi que ce soit au jeu.
Mais j'ai pu constater sur le visage satisfait de mes coéquipiers que tout comme moi, l'équipe avait fini par tenir le choc, notre défense avait tenu bon, nous menions toujours 1-0!
Le Grand Claude nous a bien rebriefé sur nos tâches en attendant la reprise.
Je n'ai pas tout compris aux consignes générales, mais mon rôle était simple, bloquer le jeu adverse, et saisir les opportunités de combat favorables.
Début de la seconde mi-temps, je suis plus serein, je suis bien dans mon rôle.
Les morts vivants engagent, je prends direct la charge de la momie, mais cette fois, je sais à quoi m'attendre, je tombe, mais je me relève aussitôt.
Je vois au loin une goule qui se saisie du ballon, ses coéquipiers se resserrent autour d'elle.
La momie me délaisse un instant, j'en profite pour coller à un revenant, Oswald the impaler, moins costaud, plus dans mes cordes.
Il me voit arriver et tente de m'étendre d'une manchette vicieuse, que j'encaisse sans paniquer.
A mon tour je le bouscule, je mets en œuvre une technique que Tom Selleck m'a appris à l'entrainement, feinte de frappe, pied en opposition et poids du corps en avant, le revenant trébuche et tombe!
C'est la première action d'éclat de ma jeune carrière, je commence à bien aimer ce jeu...
Puis j’entends un cri sur ma droite.
Je vois Philippe Katerine étendu au sol, du sang s'écoule de son crâne, il semble que sa fracture se soit rouverte.
Puis la réalité de la situation fait son chemin jusqu'à mon cerveau de rat, le crâne est carrément ouvert, sans soins rapide, il est mort.
Je regarde le banc de touche, et je vois Pitiver qui retient l'apothicaire, l'empêchant de venir soigner Philippe.
Je comprends alors d'un coup ma vrai position dans cette équipe, je ne suis qu'un élément débutant parmi d'autre, interchangeable et jetable.
Ma vie ne vaut pas le gaspillage du temps d'un apothicaire qui pourrait sauver une star de l'équipe.
Je ne peux compter que sur moi-même dans cette arène.
Ou alors jouer, progresser et devenir uns star à mon tour, star que le coach ne peut pas se permettre de laisser perdre sur le terrain.
Tous à la stupeur de cette révélation, je ne vois pas le coup venir.
Je ne sais pas d'où il vient, je ne sais pas qui l'a porté, je ne vois qu'un voile noir et rouge qui me tombe devant les yeux, de l’herbe, de la boue, puis plus rien.
Je me réveille allongé sur le banc, Tom Selleck me surplombe, me gueule un truc incompréhensible, et est en train de me coller des baffes.
Je reprends une partie de mes esprits, je me redresse, je glisse dans une substance chaude et visqueuse.
Mes yeux font le point, apparemment, j'ai vomi dans mon inconscience, j'en ai plein les moustaches et les poils.
Je regarde autour de moi, je ne suis pas seul dans la zone de récupération, nous avons bien subis physiquement, je vois au tableau que le Croc Monstre Show a égalisé. J’imagine sans peine leur progression sauvage vers notre en-but.
Pas le temps de récupérer, il faut repartir au combat, le terrain n'attend pas.
Sur le coup d'envoi, les supporters envahissent de nouveau le terrain, mais cette fois, il semble qu'il y ait une majorité de supporter zombies.
Je me bat comme un diable pour ne pas me faire attraper, je siffle te je feule, je repousse les spectateurs enivrés de bière et de violence.
J'entend le coup de sifflet de l'arbitre, le jeu reprend son cours, les spectateurs s'éparpillent comme une envolée de moineaux devant un rat affamé.
Il ne nous reste plus grand monde debout.
Mais Tom Selleck, toujours lui ne s'en préoccupe pas, il réceptionne la balle, et fonce vers l'en-but adverse, il ne nous reste que très peu de temps pour marquer.
Je m'élance à sa suite pour le soutenir, mais je me fais secher par le revenant que j'ai mis à terre tout à l'heure.
A son sourrire, je comprend également, que le terrain est un lieu de froides revanches et getes vicieux.
Tom Selleck, est esseulé dans le camp adverse, mais il fait front, invectivant les morts vivants de toute sa hargne.
Il sèche violement un zombi, rafute une goule, mais se fait cueillir sur le flanc par un revenant qui arrive à pleine vitesse.
Il tombe avec un grognement de rage et lache le cuir.
Il est trop tard pour marquer, je n'ai plus qu'une idée en tête, survivre, j'échappe aux mains crochues du revenant, puis je cours, je cours.
Enfin, l'arbitre siffle la fin du match.
Je reste sans bouger au milieu du terrain.
La foule exulte, nous avons arrachés le match nul, résulata suffisant pour finir premier de notre poule.
La saison est terminée, pour la reprise nous serons en Squig Enragé.
Il paraît que c'est dans cette ligue que l'on trouve les vrais psychopates de ce sport, les fous furieux que le sang excite.
Mais là, maintenant, je suis seul au mileu du terrain, j'ai mal un peu partout et du sang s'écoule sur les poils de mon flanc.
Mais je suis heureux, j'ai eu des montées d'adrénalines incroyables, le publique nous acclame comme des demi-dieux, je sais que l'après match sera épique, et je me sens vivant comme jamais.
Oui, surtout, je suis vivant, très très vivant.
Sujet: [J7 Pasteu] Moustache vs Croc, récit de Isaac Washington 
